ecrivain français

un accord Hachette Livre et Google à ne pas suivre par les écrivains

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vous pouvez refuser de laisser vos droits numériques à Hachette Livre et Google

Lagardère l'a voulu, la France l'a fait

Quand Hachette Livre et Google ont signé un protocole d’accord pour la numérisation, par Google, d'oeuvres indisponibles du catalogue Hachette, Vianney de la Boulaye, directeur juridique de Hachette Livre, fut interrogé par Amélie Blocman pour LÉGIPRESSE n° 278 - décembre 2010.
Il y déclare : "la gestion collective obligatoire est un recours imparable, mais elle ne sera pas mise en place avant 2012-2013…"
Deux pages d'interview : "en préambule, les deux parties [Google et Hachette livre] prennent acte des divergences ayant existé, pour les dépasser afin de donner un cadre légal à leur coopération. Elles soulignent l’importance de la protection du droit d’auteur. (...)
Le droit d’auteur est de plus en plus considéré comme un obstacle à la diffusion de contenus culturels… Il fallait donc faire quelque chose. Cet accord fait respecter le droit français et il importe de souligner que l’éditeur reprend le contrôle de ses droits."
Admirons "l’éditeur reprend le contrôle de ses droits" quand il s'agit d'oeuvres pour lesquelles les droits appartiennent à l'auteur !

Amélie Blocman pose alors la question cruciale :
- La numérisation et la commercialisation des ouvrages ne pourront concerner que ceux dont Hachette détient les droits numériques. Êtes-vous à ce jour titulaire de ces droits ?
Réponse de Vianney de la Boulaye :
- Le contrôle des droits par Hachette de ses auteurs est primordial. Bien sûr se pose la question de la titularité des droits numériques par Hachette, qui est une condition pour pouvoir rentrer dans le cadre du protocole d’accord. Hachette va devoir revenir vers certains auteurs ponctuellement et réfléchit actuellement à comment “régulariser” au mieux. De même, dans certains contrats antérieurs à la loi de 1957, il n’y a pas de cession de droit. La gestion collective obligatoire est un recours imparable, mais elle ne sera pas mise en place avant 2012-2013… Cependant, la gestion collective volontaire des droits d’auteur peut être envisageable, c’est d’ailleurs une hypothèse étudiée.

Naturellement, ce voeu de Lagardère, ainsi exprimé publiquement, rejoignait le voeu d'autres grands éditeurs. Pour l'occasion, ils sont tous dans le même bateau... Mais le groupe Lagardère, numéro 1 de l'édition en France, pouvait se prévaloir des relations privilégiées d'Arnaud avec le président Nicolas Sarkozy (« Arnaud est plus qu’un ami ! C’est un frère », proclamait Nicolas Sarkozy en avril 2005). Le changement de Président est sûrement dédramatisé : la compagne de François Hollande est journaliste, et son journal de référence semble être Paris-Match, du groupe Lagardère. Que "la première dame de France" travaille pour l'un des plus grands groupes français, propriétaire du premier groupe d'édition français, ne pose aucun problème ?

Un extrait de Écrivains, réveillez-vous ! (informations ).



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- le 15 juillet 2012 à 11 : 40
par un écrivain :
Ni Hachette Livre ni Google : l'indépendance. Bravo, je pense comme vous.



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